EVVIE ✩ cause what you don't understand is I'd catch a grenade for you.

Avez-vous déjà rencontré une personne avec laquelle vous pourriez vivre des centaines voire des milliers d'années ? Celle qui vous fait rêver à en perdre la tête. Charless-Evvie Ainsworth connaissait ça, une personne pour laquelle elle aurait tout abandonné. Joan Wakefield, grand brun plutôt hot qui faisait de la vie de Charless un conte de fée. Les deux amoureux s'étaient rencontrés tout à fait par hasard. C'était la belle époque où Charless n'avait pas le moindre soucis en tête. Elle n'était pas encore en contact avec Jailis, elle avait sa meilleure amie pour elle toute seule et ses parents étaient en parfaite santé. C'était un soir d'hiver, le vingt-huit décembre pour être précis, juste trois jour après les fêtes de Noël et seulement deux jours avant la nouvelle année. Bref, ce soir-là, Charless avait décidé d'aller faire un petit tour en boîte avec Meadow comme elles le faisaient souvent. Et bien évidemment lorsqu'elles sortaient toutes les deux, elles étaient toujours le plus parfaites de la soirée ! Cela faisait une heure qu'elle s étaient entrées et la fête battait son plein. Tout le monde dansait, certaines plus comme des catins ou d'autres plus comme s'ils n'avaient jamais danser de leur vie. Mais ça, ça n'avait aucune importance. Charless s'était arrêtée quelques minutes pour aller se chercher un rafraichissement au bar. Elle s'installa alors à celui-ci et commanda une boisson alcoolisée. Quand tout à coup un grand brun s'installa juste sur le tabouret à côté d'elle. Plutôt surprise, ce dernier lui adressa en plus un petit sourire en coin qui se voulait charmeur. Elle le répondit et remercia le ciel que son verre arrive à cet instant-là, elle en profita alors pour plonger son regard dans ce dernier. On entendait juste les paroles des personnes aux alentours et la musique qui allait fort, très fort. « Salut, moi c'est Joan. » Charless releva les yeux vers lui, plutôt étonnée qu'il lui adresse la parole. Pour elle, le fait d'avoir été totalement indifférente à son charme lui aurait fait comprendre qu'elle ne voulait rien avoir à faire avec lui. Il poursuivit alors remarquant que la jolie brune commençait à se lasser peu à peu. « Mh ok. Toi c'est comment ? » Il devait vraiment avoir des envies suicidaires pour continuer à déblatérer tout seul. Charless soupira se tourna vers lui et lui lança un regard qui se voulait menaçant. « Moi c'est casse-toi-crétin-tu-vois-pas-que-j'en-ai-rien-à-battre-de-ta-tronche! Allez maintenant retourne faire joujou avec tes copains, ce râteau restera entre nous. » Avait-elle dit amusée, ensuite elle prit son verre et s'installa plus loin. Le jeune Joan fut un peu déboussolé. Il avait l'habitude d'avoir les filles qu'il désirait à ses côtés. Cette fois-là, il est clair qu'il avait compris qu'il se prenait pour le centre du monde. Il suivit du regard Charless pendant tout le reste de la soirée, à croire qu'il en était maintenant totalement accro. Peut-être était-ce normal c'était la seule fille qui avait été capable de le remettre en place. Il était très tard et Charless et Meadow partaient, Joan savait qu'il ne reverrait plus la jolie brune ténébreuse qui lui avait mis un vent mais il n'osait pas remettre le couvert avec elle, Charless allait bien évidemment recommencer à lui mettre râteau sur râteau.

Trois jours étaient passés, à vrai dire, Charless n'avait plus repensé à ce type qui l'avait accosté. De son côté, Joan n'avait pensé qu'à elle. Ce matin-là, Charless faisait son jogging, comme tous les samedis. Alors qu'elle courrait à une vitesse constante et moyennement rapide. Il faisait plutôt beau pour un jour d'hiver. Oui, il neigeait mais ça n'empêchait pas Charless de faire son sport matinal. Elle fu d'un coup distraite par les petits enfant qui jouait dans la neige. Ils semblaient si heureux de faire un bonhomme de neige, faire un ange en bougeant leurs bras et leurs jambes et de faire des batailles de boules. Elle sourit avant de reprendre ses esprits. Seulement le temps qu'elle les retrouvent lui suffit pour foncer dans un jeune homme et tomber à la renverse dans la neige en se foulant la cheville. Un petit cri de douleur s'échappa alors de sa fine bouche. Le jeune homme la releva tout en douceur et la fit s'appuyer sur lui. Il dégagea un banc enneigé et la posa dessus. Charless n'avait pas vu le visage de celui qui était en train de l'aider. « Est-ce que ça va? » Dit-il inquiet. « Oui, merci. C'est juste une foulure. » Dit-elle en enlevant sa basket. Elle était en train de geler mais bon elle devait enlever ce qui la faisait souffrir. Elle releva la tête vers lui et le reconnu. « Tiens tiens... Joan non? » Avait-elle dit avec un sourire. Elle était nettement plus aimable qu'il y a trois jours qu'il aurait été tout à fait normal que Joan ne la reconnaisse pas. « Oh casse-toi-crétin-tu-vois-pas-que-j'en-ai-rien-à-battre-de-ta-tronche! Comment tu vas? »Dit-il en attrapant la cheville de la jolie brune délicatement et la massa très doucement. Charless rit, elle se rendait compte qu'elle avait été méchante, pire que la garce qu'elle est d'habitude. « Charless-Evvie. »Ravie d'enfin savoir quel était le prénom de la charmante demoiselle qu'il avait remarqué depuis trois jours. Il sourit alors de toute ses dents en continuant de masser la cheville de la jeune fille. « Enchanté Charless. » Ils passèrent le reste de l'après-midi tous les deux. Ils ne virent même pas le temps passé tellement ils s'amusaient. Charless et Joan commencèrent à sortir ensemble à partir du troisième rendez-vous et ça semblait être pour l'éternité.

Charless et Joan sortaient ensemble depuis trois ans. Ils vivaient une complicité hors du commun. Cependant, Joan devenait parfois trsè distant comme si quelque chose l'irritait. Mais la jolie brune y faisait face et faisait mine de l'ignorer. Charless possédait la clé de la maison de Joan pour quand elle venait chez lui mais qu'il était absent. Cette fois-là, comme toutes les autres, elle ouvrit à l'aide de la clé et entra. La maison était totalement déserte. Ni ses parents, ni ses frères et sœur ni même lui n'étaient présents. Elle fit comme à chaque fois, elle déposa son sac dans l'entrée. Puis s'installa dans le salon sur le canapé. Seulement cette fois-là il y avait un ordinateur allumé posé sur la table basse. C'était celui de Joan. Il avait du probablement oublié de l'éteindre. Charless tenta de résister à fouiller dans ses dossiers mais la tentation fut trop forte! Elle bougea la souris, entra le mot de passe qu'elle connaissait par cœur allez savoir comment. Et là elle atterrit pile poil dans le centre du problème : la boîte mail de Joan. Dedans des centaines de mails provenant d'une dénommée Belleblonde69. Charless prise de panique en ouvrit un, puis en ouvrit un deuxième mais ce fut le troisième qu'elle ouvrit qui l'acheva. Ce dernier disait: « Merci pour l'autre nuit beau brun. C'était exactement ce dont j'avais besoin ! Tu t'améliores de jour en jour c'est dingue! Mon amie m'a demandé de vous arranger une petite rencontre elle veut surement goûter à ce à quoi j'ai droit! Dis moi quand t'es pas avec ta poule et je vous arrange ça. Bonne chance pour revenir à la vie quotidienne pourrie avec l'autre après ce qu'on vient de faire mon beau. Je t'embrasse (comme hier). Belleblonde69. » Sans s'en rendre compte, des larmes s'échappèrent des yeux noisette de la jeune fille. Elle ne pouvait pas le croire, comment celui qu'elle avait aimé pendant trois ans sans s'arrêter une seule fois pouvait lui faire ça! Surtout après qu'il lui ait dit à quel point il l'aimait. D'un coup, elle entendit la porte claquer. Charless ferma vite fait l'ordinateur, essuya ses larmes et s'assit sur le canapé comme si elle attendait depuis des lustres. « Salut bébé. » Il s'approcha d'elle et voulut l'embrasser. Bien sur, Charless tourna la tête. « Salut. » Joan fronça les sourcils, il avait compris qu'il y avait un problème mais il ne se doutait pas une seconde que c'était à cause de son adultère ou en rapport avec Belleblonde69. « Evvie, qu'est qui a? » Dit il en s'asseyant à côté d'elle et en lui caressant les cheveux. « Ne me touche pas! » Dit elle en le rejetant violemment. Elle détestait qu'on la prenne pour une idiote. « Enfin Charless qu'est-ce qui te prends!? » D'un coup, Charless se leva brusquement faisant bouger un peu Joan. « Ce qui me prend? Je sais tout Joan. Je sais que tu couches avec une salope ou mes plusieurs j'en sais rien! » Dit elle en faisant évacuer toutes les larmes qu'elle avait en réserve. Joan se leva à son tour. « Evvie. C'est pas ce que tu crois. » Dit il en s'approchant d'elle, comme si elle n'allait pas le rejeter cette fois-ci. Il fallait être bien naïf, c'était mal la connaitre. « Evvie, je t'en supplie. Crois moi. » Il était à la limite de pleurer, mais Charless le regardait comme si elle allait gerber dans la seconde qui allait suivre. La jeune fille essuya ses joues humides avant de reculer un peu. Elle se retrouva bientôt contre le mur avec Joan presque collé à elle. « Arrête. » Dit elle en chuchotant. Joan l'embrassa dans le cou, sur la joue puis arriva aux lèvres de Charless. Complètement perdue, cette dernière s'était laissée faire sans riposter. Elle aimait Joan. Elle ne pouvait pas le nier et encore moins y faire quelque chose. Il n'écouta pas l'opposition de la jolie brune et l'embrassa avec fougue. Charless se dégagea peu après, reprenant ses esprits. « Arrête!! C'est terminé, je ne veux plus jamais te revoir. C'est terminé ! » Dit elle en hurlant. Joan s'assit, comme s'il venait de recevoir le plus gros choc qu'il n'ait jamais eu. Elle resta là à le regarder pendant quelques instants avant de marcher vers la porte d'entrée. Une fois sortie elle éclata en sanglot. De son côté, Joan murmura. « Je t'aime. » Quelques lettres qui parurent inaudibles tant sa gorge était serrée et ses yeux mouillés.

Le jour même de la rupture avec Joan, Charless sortait tout juste de chez lui où elle venait de mettre un terme à leur relation. Elle reçut un coup de téléphone. « Allo. » Répond-t-elle la voix enrouée. « Mademoiselle Ainsworth? C'est l'hôpital de Philadelphie. » En entendant, Charless fut prise de panique. Qu'était-il encore arrivé? Ce n'était pas vraiment la journée ! « Oui c'est bien moi, qu'il y a-t-il ? » « Vos parents ont eu un grave accident, vous devriez venir tout de suite. Votre frère est déjà ici. » Les yeux de Charless s'écarquillèrent. « Mon dieu, j'arrive tout de suite. » Charless courrait dans les couloirs froids et trop blancs de l'hôpital. Elle n'avait pas mis longtemps à arriver, tant le stresse était immense. L'idée que ses parents aillent mal la mettait dans tous ses états. Elle vit au loin son frère assit sur une chaise dans la salle d'attente la tête calée entre ses mains. Lorsqu'elle arriva à sa hauteur, elle lui caressa les cheveux avant de l'enlacer aussi fort qu'elle pu. Charless avait vidé son stock de larmes il y a quelques minutes mais elle fut étonnée qu'il y en ait encore qui coulent de ses yeux. Chuck-Ainsley Ainsworth était l'ainé de la famille. Il veillait à ce que sa petit soeur aille bien dans en toutes circonstances. Mais cette fois-là, il ne savait pas comment faire, il se sentait lui-même impuissant. Il se contenta de la serrer dans ses bras aussi fort qu'il pu en lui caressant les cheveux comme pour l'apaiser. De son côté, Charless fermait doucement les yeux, elle tenait à ce qu'elle venait de vivre n'était qu'un cauchemar et qu'il suffisait d'attendre et tout redeviendrait merveilleux! Mais hélas, ses parents étaient sur le point d'entrer dans ce qu'on appelle l'au-delà, son copain qui n'était maintenant qu'un ex l'avait réellement trompé avec un bon nombre de pétasses. D'ailleurs le jour où Chuck découvrirait cette atroce réalité il ne serait pas étonnant de retrouver un Joan en chaise roulante... C'est pour cette raison que Charless se taisait, la situation était déjà bien tragique pour en rajouter une couche. « Ils vont s'en sortir, Charly! » Avait-il dit en la berçant et en lui donnant quelques baisers sur le sommet du crâne. Ils attendèrent comme ça pendant quelques heures, qui leurs parurent une éternité. Le docteur arriva lorsqu'ils s'étaient tout deux endormis. Il tapota doucement sur l'épaule de l'ainé qui réveilla la plus petite. Cet instant resta gravé dasns leur mémoire. En y regardant de plus près, ils auraient du deviner le sort de leurs géniteurs en voyant le visage du docteur. Mais ça ne leur a pas effleurés l'esprit. Ils continuaient d'espérer. « Alors? » « Je suis désolé. » Là, il n'eut pas besoin de poursuivre, ils avaient capté. Ils avaient compris que leurs parents avaient péris dans un accident alors qu'ils n'avaient que vingt et vingt-trois ans. Ils fondirent en larmes, le docteur brisé s'en alla puisque les deux enfants n'avaient pas écouté un traitre mot de ce qu'il avait annoncé après le 'je suis désolé'. Après ça, ils durent rentrer chez eux. Continuer à vivre. Ils rangèrent la maison, trièrent tous les objets qui appartenaient à leurs parents. Bien sur, tout ça n'aurait pas été nécessaire. Mais les deux enfants voulaient se rassurer. Ils étaient assis dans les vieilleries depuis près d'une bonne heure. « Je vais nous chercher à boire, je reviens. » Dit-il en se levant avant d'embrasser Charless dans les cheveux. Lorsqu'il fut parti, Charless tomba sur quelque chose qu'elle avait oublié. Quand elle avait dix ans, ses parents et elle s'étaient fait tirer le portrait en vacances en Italie. Evvie n'avait jamais aimé ce dessin étant petite mais maintenant, elle le voyait différemment. Elle l'empoigna, monta dans sa chambre et l'encadra à la place de la photo de Joan et elle. Les larmes lui montèrent rapidement mais elle les ravala, maintenant elle allait être forte. Plus de larmes. Et elle s'y tena, jusqu'à ce qu'elle rencontre Jailis, le pire de tous.

La vie de Charless avait changé du tout au tout, elle qui pensait qu'elle allait rester joyeuse, heureuse pour toujours elle se trompait. Ses parents n'étaient plus là pour lui dire 'on te l'avait dit' et c'était surement mieux comme ça. Elle avait appris aussi que depuis peu sa meilleure amie, Meadow hébergeait un crétin nommé Jailis-Keegan Rolling. Une ordure à l'état pure. Le genre de mec qui te séduit, qui te baise puis ne te regarde même plus. Il ne foutait rien de ses journées, à part sortir faire des rencontres féminines, jouer à la console. En gros des choses pas fort intelligentes. Son seule côté positif pour Charless c'est qu'il était tellement canon qu'elle avait parfois du mal à le regarder. C'est lorsque ses yeux bleus rentraient en contact avec les siens qu'elle perdait le contrôle d'elle-même. Charless n'avait alors qu'une envie, celle de lui sauter dessus. Mais elle ne le faisait pas. Elle gardait son sang-froid et tout allait bien. Evvie le détestait, il avait beau avoir le physique d'un dieu grec, elle ne pouvait pas s'entendre avec lui tant sa personnalité la faisait gerber. Certains après-midi où ses cours étaient suspendus, Charless allait voir Meadow. Persuadée que Jailis serait parti chercher une nouvelle conquête elle ne s'était pas fait de soucis pour ce qui est de voir sa face. Elle sonna à la porte, attendit quelques secondes. Seulement quand on lui ouvrit, sa surprise fut plutôt grande. Ça n'était pas une jolie blonde bien sapée qui était de l'autre côté mais un grand brun avec toujours ce même sourire plaquée sur ses lèvres. « Oh Jailis. » Avait-elle dit déçue. Sans qu'elle ne s'en rende compte son regard était passée de pétillant à menaçant. « Mais c'est Charless! Comment vas-tu? » Quelle ironie. Elle l'aurait bien giflé mais ça lui était défendu. La jeune fille ne répondit même pas et entra sans même lui adressé un regard de plus. Evvie regarda un peu autour d'elle et remarqua que l'appartement était vide. Pas de Meadow. « Où est Mead ? » Il ferma la porte puis fit mine de ne pas l'avoir entendu. Elle le fusilla du regard, comme s'il allait lui répondre plus rapidement. « Elle n'est pas là. Ils y en a qui ont cours vois-tu. » La bonne blague. Jailis n'avait aucune idée de quoi il parlait. « Ouais, c'est surement pas toi que les cours vont tuer. » Murmura-t-elle. Elle l'avait dit tout de même assez fort puisque Jailis l'entendit. Il sourit comme il savait si bien le faire puis s'approcha de la jolie brune. Au même instant, elle reculait. Seulement le foyer de Meadow comportait des murs, Charless l'avait surement oublié... La jeune fille se cogna légèrement contre l'un d'eux. Elle n'avait plus la possibilité de reculer, Jailis arrivait près d'elle et elle était comme paralysée! Alors qu'il allait la toucher, elle se dégagea. « Je pense que je vais y aller. » Jailis se tourna vers elle et rit. Charless fronça les sourcils, mécontente qu'il prenne tout ça pour un simple jeu. « Pourquoi tu te marres ?! » Son ton agressif revenait à la surface. Jailis revint vers elle tout en lui disant. « Tu as peur. » Charless serra un de ses poings, prête à lui en mettre une à tout moment. « Tu te trompes. » Ils étaient face à face et se défiaient du regard. Jailis la cherchait, il adorait ça, voir ses petits sourcils se contractés puis la mettre hors d'elle était l'une de ses passions. « Si tu as peur. Mais je ne suis pas mon adorable cousin, Joan tu sais. » Alors il était au courant... Charless tenta tant bien que mal de résister mais elle ne pu se résigner à faire ce qu'elle désirait le plus au monde. En un rien de temps, sa main atterrit sur la joue de Jailis d'une manière plutôt violente qui fit pivoter la tête du jeune homme vers la gauche. « Non Jailis, tu es pire que lui. » Dit elle pleine de haine. Elle le regarda une dernière fois, puis s'en alla rapidement. Elle craignait d'avoir fait une bêtise en s'attaquant à lui. Qui sait ce qu'il était capable de faire! Jailis pouvait se montrer gentil quand il le voulait mais Charless n’avait jamais connu cette facette-là de lui. Il lui avait toujours montré ce monstre sans cœur et sans état d’âme qui se fichait bien de savoir si elle allait bien ou pas. Leur guerre froide et sans merci durait depuis que Jailis avait emménagé avec Meadow. Et Charless se demandait à chaque fois pourquoi sa meilleure amie avait un meilleur ami comme lui ou surtout pourquoi elle avait décidé de l’héberger ! Quand elle ignorait son existence, il était nettement plus simple de ne pas le porter dans son cœur puisqu’elle n’était pas obligée de voir son visage d’ange !

Certains psychologues disent que pour oublier une personne, il faut se désintoxiquer de celle-ci. C'est-à-dire effacer toutes traces d'elle dans sa vie. Brûler les photos, rendre les affaires qui trainent encore chez soi et vider son esprit de tous les souvenirs bien que certains soient bien ancrés. Charless se devait de suivre ce rite, elle n'avait pas encore réussi à dire non à une éventuelle réconciliation avec Joan et ça n'était pas ce qui était bon pour elle. Le revoir engendrerait des sentiments renaissants. Elle prit une grosse boîte en carton qui trainait et y fourra tout ce qui appartenait à son ex. Sa batte de baseball qu'il avait oublié depuis des mois, plusieurs t-shirts qu'elle lui avait pris, quelques caleçons qu'il lui avait laissé. Toutes ces choses grâce auxquelles elle ressentait sa présence. Le plus dur a quitté fut son parfum, cette odeur virile qui la faisait se sentir en sécurité. Mais tout était terminé, elle devait se résigner à tout abandonner. Elle prit les photos collées aux murs, et les brûla les unes après les autres, elle fit cela avec toutes les photos mise à part une, une qui s'était planquée sous l'un des meubles de la chambre, mais ça elle l'ignorait. Une fois que tout disparut, elle empoigna la boîte où étaient rassemblés tous les effectifs et la mis dans sa voiture. Sur le chemin vers la maison des Wakefield, Charless se demandait si remettre les pieds là-bas était une bonne idée, si elle venait à croiser le regard de Joan il était certain qu'elle pourrait se remettre à pleurer. Sans s'en rendre compte, elle était déjà arrivée. Evvie sonna à la porte le cœur battant la chamade et fut soulagée de voir une jolie blonde à la place de Joan derrière la porte. Harper Wakefield, la sœur de Joan. « Oh salut Harper. » Dit elle poliment et gentiment. Charless et Harper s'étaient toujours bien entendu. Mais depuis la rupture entre la jolie brune et le frère de la jolie blonde, elles ne s'étaient plus vraiment revues. « Salut Charly. Si tu viens voir Joan, il n'est pas là, il est sorti. » Dit elle en essayant de paraître la plus délicate possible. Parler de Joan avec Charless était un peu gênant pour Harper après ce qu'il lui avait fait. Evvie remarqua le mal à l'aise mais garda la face. « Oui, j'étais venue lui rendre quelques affaires qui étaient chez moi. » Harper ouvrit plus grand la porte d'entrée pour que l'invitée puisse entrer et déposer ce carton qui commençait à devenir lourd. Charless la déposa au pied des escaliers avant de se retourner vers Harper. « Je suis désolé pour ce qui est arrivé, Charly. » Dit-elle tristement. Après avoir appris l'erreur monumentale commise par son abruti de frère, Harper n'avait pu s'empêcher de s'en mêler. Elle était allée voir Joan et l'avait résonné et lui avait fait la morale pendant plusieurs jours. Mais ça ne l'avait pas plus calmé que ça... « Merci. Mais tu sais Joan et moi ça n'allait pas durer pour toujours. » Répondit-elle déçue que ce rêve soit terminé. En vérité, elle avait espéré que ça dure éternellement mais il était temps de tourner la page! « Charly, tu n'en crois pas un mot. » Une seconde plus tard, Charless était effondrée dans les bras de son amie. Elle avait tellement subis des évènements éprouvants qu'elle pleurait à présent pour tout et rien; Harper lui caressa doucement le dos pour la réconforter. La jolie blonde lui proposa aussi de rester boire une boisson qui la réchauffera. Evvie resta là pendant tout l'après-midi à parler avec Harper. Après quelques heures, la porte s'ouvrit. Charless tourna la tête vers Harper un peu paniquée. « Ça doit être Joan. » Charless redoutait ce moment. Elle n'avait plus revu Joan depuis qu'elle lui avait clairement fait comprendre que tout était fini. Il entra dans la salle de séjour. « Swanny, qu'est ce que c'est ce cart.... Oh salut Charless. » « Salut. » Un silence plutôt gênant s'installa. Mais Harper, voyant que son amie commençait à paniquer, le brisa. « Charly est passée te déposer tes affaires qui étaient chez elle. » Dit elle en souriant. Joan fixait Charless comme si il la redécouvrait. Il n'écoutait presque plus sa sœur. « Ah.... Merci. » Au fond de lui, il était déçu. Qu'elle lui rende ses affaires c'était clairement un signe de rupture, qu'elle ne voulait vraiment plus de lui quoi qu'il fasse et ça il avait du mal à l'accepter. « Bon je vais y aller. Merci pour tout Harper. » Dit elle en l'enlaçant rapidement. Quand elle passa près de Joan, ce dernier l'arrêta. « Je suis désolé pour tes parents. » C'est tout ce qu'il lui dit. Elle le regarda et s'en alla. Elle ne revit pas beaucoup Joan, mais Harper resta l'une de ses amies les plus proches.

Chaque année vient un jour de fête pour chacun d'entre nous. Aujourd'hui nous étions le treize novembre! Et qui dit treize novembre dit anniversaire de la jolie Meadow-Gillian Buckley. Tous les ans, la jolie blonde organisait une énorme fête pour fêter l'événement ou bien quand elle n'avait pas la tête à ça, c'est Charless qui s'y collait en lui faisant une belle surprise. Et à chaque fois, il n'y avait pas le moindre soucis, Charless n'en voulait à personne et tout le monde était content. Avant, elle ne voyait Jailis que très rarement elle l'invitait quand il le fallait mais ne lui parlait pas tant que ça et bizarrement à cette époque il ne la dérangeait pas plus que ça. Aujourd'hui, Charless devait s'y rendre, elle s'habilla alors bien pour l'occasion. Seulement le coeur n'y était pas, elle voulait bien évidemment passer cette journée avec Meadow mais voir Jailis n'était pas ce qu'elle préférait... Charless enfila ses escarpins prit son cadeau et sorti de chez elle. En la voyant sortir beaucoup de tête se tournèrent vers elle, Evvie était peut-être un peu trop habillée! Quelle importance, rien n'était trop beau pour sa meilleure amie. Elle frappa à la porte de cette dernière une fois arrivée et fut soulagée que cette fois elle ne tombe pas sur son abruti de colocataire. « Charly ! » Dit elle en l'enlaçant. « Joyeux anniversaire Mead. » Charless lui tendit le cadeau tandis que la jolie blonde la remercia et lui proposa d'entré. Beaucoup de personnes étaient déjà arrivées, notamment Jailis-Keegan, mais lui il habitait ici donc ça n'avait rien d'étonnant. Alors que Charless s'avançait vers lui dans le but de lui lancer une petite pique, de quoi bien s'amuser Meadow l'arrêta en lui attrapant le bras. « Non Charly, pas aujourd'hui s'il te plait. » Charless était un peu déçue certes mais c'était sa meilleure amie qui commandait pendant cette journée. La jolie brune sourit et hocha en signe d'acceptation. Bien entendu, même si elle n'allait pas le narguer, il viendrait à elle pour faire pareil. Quand ça n'était pas un c'était l'autre! La fête dura jusqu'à une heure tardive, à la fin il ne restait plus que Meadow, Charless et Jailis. D'habitude, Charless restait dormir chez sa meilleure amie et elles se faisaient leur petite soirée sans aucun garçon. Seulement maintenant il y avait Jailis et ça allait être nettement plus complexe. « Je vais y aller, encore un bon anniversaire Mead. » Dit elle en la serrant aussi fort qu'elle pu dans ses bras. Mais Meadow ne l'entendait pas de cette oreille! Il fallait que son anniversaire se passe exactement comme il se passait normalement! C'est-à-dire, qu'elles le terminent en beauté comme chaque année. Elles restaient des heures à papoter de tout et de rien et c'était l'une des seules fois où Charless ne critiquait pas Jailis ce qui était étonnant! Elles se mettaient en pyjama et mangeaient tout ce qui leur tombait sous la main en regardant des films à l'eau de rose ou encore des films qui leur foutaient la trouille. C'était comme ça qu'elles finissaient les anniversaires de l'une et l'autre. « T'es folle! C'est mon anniversaire! » Charless lui adressa un petit sourire puis tourna la tête lentement vers Jailis. Meadow soupira, elle commençait à en avoir plus que marre des chamailleries qui liaient ses deux meilleurs amis. « Oh ne vous en faites pas pour moi je sors de toute manière. La gente féminine me réclame. » Charless et Meadow levèrent les yeux au ciel tant Jailis pouvait être bête. « Voilà, c'est réglé. » Dit elle heureuse. Et elles passèrent toute la nuit à rire, parler, manger comme elles le faisaient tout le temps. Charless avait eu l'impression de revivre! Avoir sa meilleure amie pour elle sans aucun sujet de discussion qui était susceptible d'être source de conflits. Tout allait pour le mieux. Bien sur demain tout redeviendrait comme avant, mais Charless ne préférait pas y penser, il valait mieux profiter du moment présent.

Quelques semaines plus tard, Charless allait à nouveau rendre une petite visite à sa meilleure amie. Mais cette fois-ci elle ne fut pas étonnée de voir Jailis le parasite lui ouvrir la porte! Charless était agacée à chaque fois qu'elle venait voir Meadow, cette dernière n'était pas là, elle était donc toujours accueillie par Jailis. « Jailis. » « Tiens tiens Charless, que me vaut cette agréable visite, je te manquais c’est ça ? Tu ne peux décidément pas de passer de moi c’est ça ? » Charless soupira, elle aurait préféré partir mais elle voulait voir sa meilleure amie puis montrer à cette tête à claque qu'elle n'avait pas peur et surement pas de lui! « Ne prends pas tes rêves pour la réalité crétin, je viens voir ma meilleure amie, elle est où ? » Dit elle en regardant un peu partout dans l'appartement mais surtout en espérant voir sa petite tête arriver de nul part. « Elle est sorti, mais je suppose que tu le savais déjà, puisqu’au fond de toi c’est moi que tu voulais voir, avoue ! » Charless était en train d'essayer de garder son sang-froid, il était probable qu'elle ne tienne pas longtemps et que sa main se retrouve à nouveau sur la joue de Jailis. Elle respira longuement. « Non désolé mais ceci n’est que l’un de tes fantasmes Rolling, qui voudrait venir voir un petit crétin prétentieux dans ton genre, franchement ? » Elle abordait un ton étrangement gentil. Comme si en réalité elle adorait Jailis, bien entendu les paroles qu'elle lui adressait n'étaient pas des plus gentilles mais son ton indiquait une forte amitié. Dommage que ce dernier soit totalement faussé et ironique. « Aoutch, ça c’était méchant. Tu vas finir par me vexer Charless hein !» Charless était désespérée, elle avait l'impression d'être en face d'un gamin de dix ans, particulièrement canon mais un gamin! Elle leva les yeux au ciel, pour montrer son indifférence face à ses propos. « Alors Ainsworth, explique-moi pourquoi tu me voues une telle haine depuis tout ce temps ? Je suis pourtant quelqu’un d’agréable, d’avenant et vraiment joviale non ? » Ils étaient à présent assis tous les deux l'un en face de l'autre autour de la table de l'appartement de Meadow. Charless était plutôt étonnée qu'il le lui demande... Généralement qu'on le déteste ou pas il n'en avait rien à faire! La jeune fille arqua un sourcil. « Tu veux vraiment que je te fasse le listing de tout ce que je déteste chez toi ? Entre nous, même toi tu pourrais le deviner c'est tellement flagrant! » Charless avait soudainement la gorge sèche, elle se leva et alla chercher un verre d'eau avant de se rasseoir à sa place. Elle retrouva un Jailis prêt à entendre tout ce qu'elle lui reprochait. A cet instant, elle était un peu surprise qu'il se soumette aussi vite. Un peu déboussolée oui, mais elle était prête à tout lui balancer à la tronche. « Comme tu voudras. Alors déjà tu es dégueulasse, je ne sais pas si tu venais souvent chez Meadow avant mais ça n’avait rien à voir avec ça, tu laisses tes fringues partout, tu laisses des cadavres de bières sur sa table basse, tu baisses jamais la lunette des toilettes et en plus de ça tu ne fais jamais la vaisselle, regarde l’évier est plein ! » Charless leva l'un de ses doigts comme si elle comptait ce qui n'allait pas chez le meilleur ami de Meadow. Elle stressait, allez savoir pourquoi! Seulement quand elle angoissait elle parlait vite, trop vite. Et les autres avaient d'ailleurs du mal à la comprendre. Jailis devait surement décrypter ce qu'elle racontait mais tant mieux au moins il faisait quelque chose. « Ensuite, et bien tu es un parasite ! Tu passes ton temps à monopoliser Meadow alors je n’ai même plus de temps pour la voir ! Tu squattes chez elle en étant sans gène et tu n’as même pas de boulot ! » Elle leva alors un deuxième doigt. Entre temps, elle s'était levée adin de surement mieux se concentrer sur ce qu'elle lui reprochait. « Il y a autre chose ? » Seulement, elle n'avait pas prévu que Jailis fasse de même et que en plus il se rapproche d'elle comme la dernière fois. « Et bien tu es prétentieux, tu ne fais que parler de toi ! » Charless commençait à avoir peur. Mais cette fois-ci elle devait lui prouver le contraire! Elle savait qu'il était en train de la tester et c'est pour ça qu'elle faisait comme si de rien était. Bien que ça soit compliqué. « Encore ? » Sans qu'elle ne s'en rende compte elle était plaquée contre un mur, comme la dernière fois. Charless n'était pas habituée elle avala difficilement sa salive avant de répondre. « Tu es complètement égoïste ! Tu ne penses qu’à ton bien être personnel ! » Étrangement, ses paroles avaient de moins en moins d'assurance, comme si elle ne le pensait plus réellement. « C’est tout ? » Ils étaient beaucoup trop proches au goût de Charless, elle allait craquer à tout moment surtout qu'elle n'avait plus aucune issue tant il la coinçait contre le mur. Elle aurait pu le pousser pour se dégager mais l'envie n'y était pas... « Non, tu te crois irrésistible et tu penses que toutes les filles sont … » S'en était trop. Elle fut prise d'une étrange pulsion, celle de mettre sa langue dans la bouche de Jailis! Toutes filles normalement constituées l'aurait fait! De son côté, Jailis ne se fit pas prier, il savait qu'elle allait céder, c'était une habitude pour lui. Il prolongea le baiser tout en passant sa main sur la nuque de Charless. Ils se dégagèrent quelques secondes et Jailis lâcha. « Tiens, Ainsworth n'aurait-elle plus la trouille?! » Dit il en se rapprochant afin de l'embrasser à nouveau. « La ferme Rolling. » Murmura-t-elle. La seconde qui suivit ils s'embrassaient à nouveau. Cependant leurs baisers devinrent de plus en plus intense et ce qu'il devait forcément arrivé arriva. Ils couchèrent ensemble dans le lit de Meadow... Après leur ébat, Charless se réveilla en première et elle ne fut pas vraiment ravie de constater ce qu'elle venait de faire. Si Meadow venait à l'apprendre ça serait.... bizarre. Elle prit ses vêtements, les enfila à une vitesse qui lui était inhabituelle. Une fois rhabillée, Charless allait sortir de la chambre lorsqu'elle se retourna et regarda longuement Jailis qui dormait encore. Elle profita alors de son sommeil pour s'éclipser vite fait, heureusement que Meadow n'était pas rentrée lorsqu'ils étaient en train de faire des choses pas très catholiques...

Après l'erreur qu'elle avait faite en couchant avec Jailis, Charless se sentait terriblement mal et surtout très seule. Il était hors de question qu'elle le dise à qui que se soit! Généralement elle parlait de ce genre de truc à Meadow, mais cette fois-ci c'était plutôt gênant d'annoncer à sa meilleure amie qu'elle avait couché avec son meilleur ami. Charless s'était dit que peut-être Harper accepterait de l'écouter sans en dire un mot à personne, elle pouvait toujours essayer. Mais depuis peu, Joan était revenu dans sa vie, elle ne savait même pas comment c'était possible. Après l'avoir revu chez lui en lui déposant ses affaires elle pensait que tout serait terminé. Mais non, il fallait qu'il revienne. Ils s'étaient revus dans un café tout à fait par hasard, ils avaient un peu papoter, il avait tenté une approche vers elle, elle l'avait rejeter, fin de l'histoire. Maintenant, elle se trouvait devant la résidence Wakefield. Elle prit quelques minutes puis sonna à la porte. Seulement c'est Madame Wakefield qui lui ouvrit et non pas Harper, cette dernière était le portrait craché de sa mère, de beaux cheveux blonds qui semblaient si doux, des grands yeux noisette et des traits si semblables que ça paraissaient incroyables. « Bonjour Madame Wakefield. » « Oh Charless, quelle bonne surprise! » Quand Joan et Charless étaient ensembles, la mère de celui-ci affectionnait beaucoup la copine de son fils. Elles avaient noués une petite amitié qui s'était peu à peu évaporer avec le temps. En vérité, Charless ne pensait pas la revoir jusqu'à aujourd'hui. « Je t'en prie, entre. » Charless s'exécuta et alla s'asseoir dans le canapé du salon pour attendre Harper. Bien sur Charless n'avait pas prévenue de sa visite donc si elle n'était pas là c'était tout à fait normal! Il était environs vingt heures et les parents Wakefield sortaient ce soir-là. Joan descendit des escaliers et remarqua Charless qui feuilletait un magazine comme si elle était dans une salle d'attente. « Charless? Qu'est-ce que tu fais ici? » La jolie brune leva les yeux de son magazine. « J'attends ta sœur. » Il se posta devant elle. « Mh tu risques d'attendre encore longtemps, elle ne revient que demain. » Charless soupira, elle ferma son magazine et se leva. « Bon tant pis, je repasserai. » Alors qu'elle était sur le point de partir, Joan l'attrapa par le bras. « Charless, reste. » Elle se retourna vers lui, il lui faisait les yeux de chiens battus, elle n'avait jamais pu résister. Elle réfléchit pendant quelques minutes puis céda. « D'accord. » Dit elle en se rasseyant. Joan alla dans la cuisine et ressortit avec deux bières à la main. Ils la burent au début en silence puis ils commencèrent à papoter, à s'amuser comme autrefois. Les cadavres de bouteilles s'entassèrent au fur et à mesure, bientôt il ne resta plus aucune bière, ils passèrent aux alcools plus forts... Et Charless ne tenait pas très fort à l'alcool! Ça faisait dix minutes qu'Evvie fixait Joan, comme si c'était un morceau de chocolat. Bien sur comme il se sentait observer, il tourna la tête. Cependant, il ne pensait pas que la tête de la jolie brune était si proche de lui. Elle était si proche que leurs lèvres se touchèrent. Un acte qui les déboussola, mais seulement pendant deux ou trois secondes. Car tout de suite après ils s'embrassaient à nouveau beaucoup plus intensément, une chose en entrainant une autre ils couchèrent ensemble. Le lendemain, elle fuit comme elle l'avait fait avec Jailis.

Une fois encore, Charless avait fui. Et cette fois encore juste à temps avant qu'Harper ne rentre. Elle sortit très vite de la résidence Wakefield et entra dans sa voiture. Elle respira plusieurs fois comme si elle était sur le point d'accoucher, regarda dans sa boîte à gant puis démarra en trombe vers une destination qui lui était inconnue. Elle se gara, elle se retrouva au parc. Elle sortit de sa voiture, alla s'asseoir à un banc et sortit son téléphone. Il fallait qu'elle parle avec Meadow... « Allo Mead. C'est Charless. » « Oh Charly, comment ça va? » Charless aurait pu dire comment elle allait réellement mais elle n'avait pas envie d'entrer dans les détails. Donc, elle préférait mentir. « Ça va très bien, je dois te raconter quelque chose. » Meadow adorait savoir ce qui se passait dans la vie de sa meilleure amie tout comme Charless savoir ce qui se passait dans celle de cette dernière. « J'ai couché avec Joan. » Dit elle très rapidement. La jolie blonde devait être choquée de cette nouvelle, même très choquée... Mais bizarrement elle était un peu contente. « Ne me dis pas que c’est pas vrai ! Charless tu es tellement chanceuse ! Tu te l’ais fait ? C’était comment ? Raconte moi tout, il est bon au lit ? » Charless éclata de rire, c'était bien Mead ça, elle voulait tout tout tout savoir sans échapper à un seul détail. « Eh bien en fait je ne me rappelle pas de grand chose, j'étais soul. » Les deux meilleures amies continuèrent leur conversation pendant une bonne demi-heure quand Mead du y aller. « Oui, on se voit ce soir, Bisous. » Effectivement, ce soir était un soir où Charless et Meadow se réunissaient sans garçon. Donc Jailis serait soit sorti soit dans son lit. Charless raccrocha et sortit le livre qu'elle avait mis dans son sac. Mais lorsqu'elle lu la première phrase, elle sentit une personne se poster devant elle en la fixant. Elle leva les yeux et fut un peu surprise de le voir lui. Jailis. Ce dernier se tenait devant elle avec son éternel sourire hypocrite. « Jailis ? Qu’est-ce que … qu’est-ce que tu fais là ? » Elle espérait qu'il n'avait pas entendu la discussion qu'elle avait eu avec Meadow, sinon il est clair qu'il la lui ressortirait. « Je passai par là puis je t’ai vu, et comme je suis quelqu’un de poli je suis venu te dire bonjour. Mais j’imagine que tu aurais préféré voir quelqu’un d’autre !. » Et le revoilà avec des sous-entendus! Charless fronça les sourcils et ferma son livre. « Que veux-tu dire par là? » Elle commençait à un peu paniquer. Il était très fort pour ce qui était de tourner les gens en bourrique. « Et bien tu espérais surement voir ce bel Apollon avec qui tu as passé la nuit genre hier soir ? » Et merde, il savait tout. Charless resta abasourdie quelque instant. « Comment est ce que tu... Mais attends, tu es jaloux! » Elle s'était rendue compte de sa au beau milieu de sa phrase. Il était jaloux de son cousin sans le savoir! Elle croisa les bras avec un petit sourire fier, comme si elle avait gagné. « La bonne blague ! Pourquoi je serais jaloux dis-moi ? Parce qu’on a couché ensemble ? Ça va je couche avec des filles différentes tous les soirs ! On est pas ensemble, tu n’es qu’une de plus. Et puis bon, pour ta gouverne, tu as encore beaucoup à apprendre, sexuellement parlant ! » Voilà qui était dit. Le sourire qui était apparu sur les lèvres de Charless avait disparu en entendant cette phrase qui était plutôt cruelle! Le pire était que le jeune homme ne lui avait même pas laissé le temps de riposter, il s'était tiré bien avant histoire de la laisser sur son cul.

Le soir venu, Charless allait se rendre chez sa meilleure amie. Mais le cœur n'y était plus vraiment. Elle savait que si elle s'y rendait Jailis serait là, il ne serait pas dans sa chambre ou ailleurs mais avec elles, et il dirait des allusions perverses sur leur aventure qui n'était qu'un misérable erreur ou une banalité pour certain. Elle sonna à la porte de l'appartement de Meadow et fut ravie de la voir elle et non pas son meilleur ami. Elles passèrent une agréable soirée, Charless avait tout de même une envie profonde d'aller voir Jailis et de le remettre à sa place... « Comment va Jailis? » Dit elle histoire de l'entrer dans la conversation pour en savoir un peu plus sur le jeune homme afin de trouver ce qu'elle pourrait avoir pour l'humilier. Meadow fronça les sourcils. Depuis quand Charless demandait des nouvelles de celui qu'elle appelait son pire ennemi. Qu'importe, elle n'y fit pas attention. « Eh bien maintenant que tu le demande, il est bizarre. Tu te rends compte que ça fait près de deux jours qu'il n'a pas ramené une seule fille ici et qu'il ne sort plus! » Dit elle choquée. Charless fit mine de l'être tout autant qu'elle. Seulement elle se rappelait des faits d'il y a deux jours... Une petite remise en place par Charless, un baiser qui se fini au lit. Voilà. Elle était là, la raison pour laquelle Jailis ne couchait plus avec personne depuis deux jours, pour laquelle il faisait une cure de sexe! Il n'arrivait peut-être pas à oublier cette charmante Charless. Le téléphone sonna. Meadow s'excusa et alla répondre. C'était l'occasion rêvée pour aller voir ce cher Jailis. Elle voulut dire à sa meilleure amie qu'elle allait au toilette mais celle ci ne la regarda même pas tant sa conversation lui prenait toute sa concentration. Charless ouvrit la porte de la chambre et vit un Jailis allongé sur le dos sur le lit. « Alors comme ça j'ai encore beaucoup à apprendre? » Dit elle en arquant l'un de ses sourcils tout en s'approchant de lui. « Charless, qu'est-ce que tu fais là? » Dit il en se relevant d'un coup. Il faut dire qu'il ne s'attendait pas à recevoir sa visite! « Je viens d'avoir une conversation très intéressante avec Mead. Apparemment, ta vie sexuelle actuelle n'est plus si active qu'il y a deux jours. » Avait-elle dit en fronçant les sourcils. Jailis se leva, et arriva près de la jeune fille. Il se mit à rire, rire très fort. Charless perdit alors toute confiance. Et si Meadow avait eu tort! « C'est des conneries. J'en ai baisé une il y a même pas une heure! » Dit il en insistant bien sur ses mots. Les larmes de Charless montèrent, les paroles de Jailis eurent un effet dévastateur sur elle. « Tu croyais quoi? Que simplement parce qu'on a couché ensemble je serai tombé amoureux de toi, qu'on vivrait ensemble pour l'éternité? Ma pauvre, tu ne sais vraiment pas à qui tu as à faire! Tu peux baiser qui tu veux ça ne m'atteindra jamais parce que tu représentes trop peu. » Au fur et à mesure qu'il alignait ses mots, les larmes de Charless coulaient, elle n'arrivait pas à les arrêter. Elle le croyait quand il disait toutes ses choses qui étaient totalement fausses! « Tu n'es qu'une ordure. » Lâcha-t-elle avant de sortir de la chambre. Elle sortit également de l'appartement de Meadow qui se demandait ce qui lui prenait. Charless et Jailis ne se revirent plus depuis ce moment...